« Ne plus cultiver la canne à sucre serait une perte nationale », Kreepaloo SUNGHOON, agriculteur
Publié le 16 février 2018
Kreepaloo SUNGHOON est le Président de l’Association des Petits Planteurs (Small Planters Association) de Maurice. Il représente les petits agriculteurs. Et leur situation n’est pas des plus faciles. Il répond à Sarah, Lucile, Mahé et Indira, les globe-reporters du collège Adrien Cadet au Avirons (La Réunion).
Economie, histoire et politique
Comment trouver des contacts rapidement dans un pays inconnu et où on ne connait personne ? C’est une situation qui se pose à de nombreux journalistes envoyés sur le terrain. Bien souvent, les envoyés spéciaux ont déjà travaillé dans le pays, voire même y ont vécu ou y vivent encore. C’est comme cela qu’ils se font un réseau.
Avant de partir à Maurice, Sidonie a donc dû s’assurer qu’elle aurait des personnes ressources sur place. En amont, sa collègue Elodie VIALLE (l’envoyée spéciale des globe-reporters de la campagne Vietnam en 2016-2017) lui a donné une liste de journalistes avec qui elle a travaillé lors de séjours passés à Maurice.
Le premier jour de son arrivée, Sidonie les a contactés un par un. C’est comme cela qu’elle a pu rencontrer Jacques MAUNICK, dont vous pouvez écouter l’interview, et Vel MOONIEN, qui l’a invitée dans les bureaux de sa rédaction à Port-Louis. Il lui a donné de nombreux contacts pour vos questionnaires. C’est ainsi que Sidonie a obtenu le numéro de téléphone de Kreepaloo SUNGHOON.
Ce dernier s’est montré très disponible. Dés le lendemain, elle le rencontrait à la sortie d’une réunion à l’université de Maurice. Les fameuses pluies vagabondes de l’île les ont contraints à se retrancher dans la voiture de M. SUNGHOON. Si vous entendez un bruit de fond, ce sont les grosses gouttes d’eau qui tombent sur la carrosserie. Pas le choix, il fallait se mettre à l’abri !
Sources photographiques
A la fin de l’interview, la pluie d’orage s’est arrêtée. Kreepaloo est assis au volant de sa fourgonnette qui lui permet de vendre ses légumes directement aux détaillants, sans passer par les grosses surfaces et les marchés de gros.
Kreepaloo SUNGHOON est agriculteur, comme son père.
Ses ancêtres sont venus d’Inde pour travailler dans les champs de cannes à sucre, après l’abolition de l’esclavage sur l’île par les autorités britanniques. Les premiers « engagés volontaires » Indiens sont arrivés en 1834 à l’île Maurice.
Cette grosse pluie d’orage ne dure souvent pas très longtemps. « Cette année, nous avons eu énormément de pluies en janvier. Plus que d’habitude, explique l’agriculteur. Puis la tempête tropicale Berguitta a fini le travail : nous avons perdu environ 80% des récoltes vivrières. »
La culture de la canne à sucre a très largement perdu de son ampleur à Maurice. Les surfaces cultivées ont diminué de plus de la moitié en 20 ans.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Question bonus : pourquoi les cultivateurs de Maurice, de manière générale, cultivent-ils à la fois la canne et font de l’agriculture vivrière ?
Question bonus : comment a évolué la filière de la canne à sucre à Maurice ?
Question bonus : votre père cultivait la canne, vous avez continué. Vos enfants reprendront-ils le flambeau ?
Depuis combien de temps cultivez-vous la canne ?
Vos parents étaient-ils des cultivateurs de canne ?
Certains ont-ils été obligés d’arrêter ? Si oui, pourquoi ?
08 Que deviennent les cultivateurs de canne qui ont arrêté ?
Et vous, personnellement, comment faites-vous pour vous en sortir ?
Question bonus : combien y a-t-il de sucreries aujourd’hui à Maurice ?
Question bonus : que fabriquez-vous d’autre avec la canne à sucre ?
Question bonus : quels sont les problèmes liés à l’agriculture ?
Question bonus : est-ce toujours la même variété de canne à sucre que vous utilisez ?
Question bonus : avez-vous un message à adresser aux globe-reporters ?